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Mali : plus d’une centaine d’enseignants abandonnent leurs postes, ce que les autorités ont décidé 

Mis à jour le 12 mars 2025
Publié le 12/03/2025 à 10:43 , , , ,

Les autorités maliennes ont pris une décision radicale concernant l’abandon de poste de nombreux enseignants dans la région de Ménaka, au nord du pays. Près de 150 enseignants verront leurs salaires suspendus à compter du 1er avril 2025.

Dans un document officiel publié le lundi 10 mars 2025, le gouvernement malien a annoncé la suspension de salaire de 144 enseignants issus des niveaux secondaire, primaire et préscolaire.

Le document mentionne nommément les enseignants concernés, leurs références professionnelles ainsi que leurs établissements.

“À compter du 1er avril 2025, le salaire des enseignants en abandon de poste dans l’Académie d’enseignement de Ménaka dont les noms suivent, est suspendu jusqu’à nouvel ordre”, lit-on dans le document signé par le gouverneur de la région, le colonel-major Lanzeni.

Cette mesure fait suite à une injonction de Bamako, demandant aux enseignants de reprendre leur poste “au plus tard le 3 mars”.

Cependant, les justifications avancées par les enseignants n’ont pas été prises en compte.

Ils dénoncent des conditions d’insécurité persistante et l’éloignement de la capitale Bamako, située à quelque 1 200 km de Ménaka.

Un représentant des enseignants, lors d’une réunion avec les responsables administratifs et éducatifs régionaux le 20 février, a défendu ses collègues en expliquant leur absence par “l’insécurité (et) la distance”.

La région de Ménaka est régulièrement le théâtre d’attaques menées par des groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, mettant en péril la sécurité des fonctionnaires et des habitants.

Face à cette situation, les enseignants concernés sont invités à rejoindre leurs postes malgré les risques persistants, laissant planer une incertitude quant à la reprise effective des cours dans cette région en proie à l’instabilité.

Tristan Sahi

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